samedi 19 octobre 2013

De Cuenca à Chachapoyas (Pérou) 17/10-19/10

De Cuenca, je me rends à Loja. La route est montagneuse et le temps est couvert. Je vais passer la nuit à Loja et le lendemain matin de bonne heure je reprends la route pour 9 heures de bus vers Puira au Pérou.

Cette route va être tout un voyage ! Ça sera une série de franchissement de montagnes, de montées et de descentes, un enchainement de virages et des paysages et une végétation très changeante, adaptée à son milieu. 

Le bus reste un moment en altitude au-dessus de nuages. Le temps reste couvert.


En redescendant dans la vallée, la végétation reverdit et prolifère. Les cultures sont nombreuses !


Et on remonte à nouveau... et je suis intrigué par ces arbres…on dirait des baobabs ! Je me crois alors au Burkina ! Dans ces arbres, poussent des petites plantes (celles que l'on trouve chez nous chez les fleuristes parfois, qui poussent sans substrat). On pourrait presque les prendre pour des pains de singe (nom du fruit du baobab) ! Je les trouve jolis ces arbres avec leurs écorces jaunâtres, leurs troncs enflés et leurs branches difformes !


Et puis plus loin, en continuant à descendre, ces arbres sont fleuris !
  



  La route sinueuse continue et la Pachamama (la terre mère) fait son show !  Dans le creux de la vallée, ce sont des grandes rizières verdoyantes en terrasses. Un véritable paysage d’Asie du sud-est !




Il nous faut franchir d’autres montagnes, alors nous remontons à nouveau. Avec l’altitude, la végétation se raréfie, le paysage devient aride. Seuls survivent les broussailles et les petits arbres aux fines feuilles. Finis les feuilles bien vertes, larges et épaisses des manguiers et bananiers ! Ici,  cette fois, je me revois en Éthiopie, avec ces paysages montagneux et secs où chèvres et ânes se nourrissent des rares herbes sèches.


Et de temps en temps, de l’eau doit surgir et de véritables oasis prennent place.


En redescendant à nouveau, nous arrivons dans une plaine ou toutes les cultures se mélangent ! Pas de monoculture ici! C’est dingue la production qui doit être faite ici ! Des champs entiers de manguiers ! De tonnes et des tonnes de mangues ! Le paradis quoi ! Et là, c est un petit clin d’œil au Sénégal et ses généreux manguiers !
 

Mêmes les petits manguiers sont chargés de fruits ! J’en veux un comme ça dans mon jardin !!



Le bus arrive à la frontière péruvienne. Le passage est une formalité. Si seulement tout le monde pouvait passer les frontières aussi facilement ! Je me sens ultra-privilégié d’être libre de circuler; de pouvoir bouger pour mon plaisir, alors que d’autres sont enfermés, ne pouvant tenter leur chance ailleurs pour survivre parfois. Que injusto es este mundo!

La frontière passée, le paysage va devenir de plus en plus sec, puis désertique.



Une des premières choses qui m’étonne ici, c’est l’omniprésence de sacs plastiques et d’ordures partout. L’Équateur était plus propre à ce niveau. Je m’interroge. Pourquoi une telle différence en peu de kilomètres. Volonté politique? Éducation? Moyen du pays (mais le Pérou est très riche en minerais!) Ces sacs accrochés aux arbres, ces déchetteries sauvages me rappellent malheureusement le Burkina où le ramassage d’ordures est peu ou pas existant. Où jeter alors ces poubelles?

 Je passe la nuit à Piura. Rien de particulier à y voir. Le lendemain, je reprends le bus pour Chiclayo. Mon idée est d’aller à Chachapoyas pour aller voir les ruines de Kuelap à pied! C’est encore un voyage de 9 heures ! Un bus de nuit part le soir... Eh bien, c’est reparti !