vendredi 22 novembre 2013

Copacabana - Isla del Sol 21/11 - 22/11

Dans le bus de Puno à Copacabana, nous faisons un arrêt à la frontière. Le passage est une formalité. J'y change mes derniers "soles"  pour des "bolivianos". Étrangement, en arrivant à la ville de Copacabana, un gars monte dans le bus. Il travaille pour la commune et nous devons tous payer un droit d'entrée. La somme est dérisoire, pour un touriste, mais je trouve ça un peu étrange comme accueil! Ca me fait penser aux taxes de terminal de bus qu'il fallait payer juste avant de monter dans le bus! Je n'ai pas vraiment compris pourquoi cette taxe n'était pas comprise dans le billet de bus, ça simplifierait les choses. A moins que cela ne soit pour que les compagnies ne fraudent et ne déclarent moins de passagers.

Je paie donc ma taxe pour la commune de Copacabana. La ville portant ce même nom au Brésil vient du fait qu'un moine de ce village bolivien en perdition sur les cotes brésiliennes avait promis de donner ce nom s'il survivait, là où il accosterait. Chose faite!

Cette ville ne semble pas présenter d'intéret particulier. J'ai décidé d'y faire étape car c'est l'embarcadère pour l'"Isla del Sol". Comme j'arrive le midi, dès mon arrivée, je file sur le port pour connaitre les horaires de traversées. J'achète un billet pour arriver au sud de l'ile pour un bateau qui part une heure après. J'ai juste le temps d'aller manger! C 'est parfait!


J'embarque donc rassasié et me place à l'intérieur du bateau car le temps est incertain et il y a près de 2 heures de traversée je crois. A bord, je retrouve un allemand croisé sur l'ile d'Amantani et aussi le couple belge qui était avec moi dans la famille! Je discute rapidement avec deux jeunes à mes côtés: Erik et Ana. Ils sont mexicains et danseurs professionnels, voyageant depuis Santiago. Le courant passe bien et nous parlons du Mexique, de nos voyages, de politique...


Mes trois connaissances ont déjà réservés leur hôtel. Moi non, je ne réserve jamais rien n'ayant pas de programme! Erik et Ana sont avec une tente et veulent marcher jusqu'au nord de l'ile pour y dormir. Arrivés à terre, je leur propose d'aller partager une bière avant de se séparer. Nous grimpons au village tous bien chargés et ça grimpe! Nous la méritons cette bière! Nous nous posons dans une auberge. Pendant que nous discutons, le temps se couvre sérieusement! Ana et Erik m'avait proposé de dormir avec eux sous tente....mais nous sommes à 3800 mètres et je n'ai pas de duvet! Je décline l'invitation! Vu le temps, ils se demandent s'ils se lancent dans la marche pour aller camper au nord...moi, flemmard et sachant que je ne vais pas marcher, je visite les chambres disponibles et me renseigne du prix....il y a une chambre avec deux lits simples pour un prix correct. Je vais certainement passer la nuit ici! 
Le ciel est noir et la pluie arrive! Mes compagnons hésiteront longtemps avant de renoncer à partir! Nous allons négocier la chambre, et ils vont se partager le lit simple! Du coup, nous avons davantage de temps pour échanger et je suis en bonne compagnie! 


Avant de manger et que la nuit arrive, comme la pluie a cessé nous allons nous balader sur les hauteurs du village!  Nous reviendrons péniblement dans l'obscurité, n'ayant pas pris de lampe! Comment descendre un chemin plein de pierres dans la nuit? Euh....bah il n'y pas de technique! C'est un peu galère! Ana et moins laissons Erik devant.....et le suivons...s'il continue c'est qu'il n'y a pas de trous! Nous finissons par perdre le chemin...mais nous rigolons bien, et puis le village est tout près!


Après une bonne nuit de sommeil et un petit dej', je laisse mon gros sac à l'auberge et pars seul en marche. Erik et Ana ne sont pas levés, ils prennent leur temps...moi, je suis plus pressé, je pense revenir à Copacabana ce soir, et peut être enchainer avec un bus pour La Paz. Je les salue donc tous les deux. Je recroiserais peut etre Ana qui va repasser à Santiago. 

Je vais donc marcher jusqu'au nord de l'ile. Ensuite, 2 solutions possibles: retour en bateau depuis le nord, certains passent par le sud, pour récupérer mon sac,avant de partir à Copacabana, ou retour à pied et bateau depuis le sud. On verra selon le timing et le temps qu'il fait!


Le temps est resté couvert mais il ne pleut plus! La marche est donc agréable avec cette vue sur le lac Titicaca!



Très peu de monde sur le chemin....je vais doubler un groupe de français, qui sont suivis par 3 chiens...2 d'entre eux me suivent! Je ne suis pas un grand fan des chiens, mais ceux ci ont des bonnes têtes et sont bien sympas. Ils seront mes compagnons de marche pendant un bon moment!



Un peu plus tard dans la matinée, je commence à croiser du monde. Ces deux chiens vont voir les promeneurs...et à chaque fois me rattrapent! C'est assez drôle! Ils sont mes fidèles compagnons!


L'ile est divisée en trois zones, donc en trois communautés: sud, centre et nord. Ces communautés étant gérées différemment et comme il n'y a pas d'ententes, m'a-t-on dit, entre les 3, il y a "trois péages". Encore une fois, le prix n'est pas élevé, mais c'est un peu agaçant de se voir demander de l'argent pour continuer à marcher.....de nombreux touristes râlent! Au poste central, on me donne une carte. Il y a à partir du centre deux chemins qui partent: un par les crêtes et l’autre descend pour retrouver la cote et les plages. C'est parfait si j'ai le temps, je fais les deux! Pour aller au nord, je prends le chemin des crêtes.



Une fois tout au nord, il y a le troisième péage! Il est plus cher.....car il y a des ruines...le gars vient à ma rencontre....il me dit d'un ton pas très aimable que je n'ai pas le droit de venir ici avec mes chiens!!! Volontairement, je le fais répéter....et je lui dit que ce ne sont pas les miens! Il doit bien s'en douter...les touristes voyageant avec des chiens, ça ne doit pas courir les crêtes! Par contre les touristes suivis par les chiens...un peu plus! Je le trouve un peu gonflé! Il finit alors par me dire qu'il faut les faire fuir!!! C'est vrai qjue je les ai laisser me suivre....mais bon, moi je ne sais pas s'ils viennent du nord, du centre ou du sud, alors vers où les renvoyer? Et puis,  des chiens il y en partout, ils ne font pas de mal ni à la montagne, ni aux ruines! C'était vraiment histoire de se plaindre....il les chassent donc! mais je les retrouve ensuite avec un groupe de touristes dans les ruines!



Je continue le chemin qui va à la pointe nord. Un des chiens me suit encore et je ne vais pas le chasser, surtout pas!


Je reviens ensuite sur mes pas et, au niveau des ruines, prends le chemin qui descend vers la cote et les criques.


C'est super joli, le ciel se dégage de plus en plus, le soleil réchauffe....et mon chien est toujours là!


J'arrive au village du nord bordé d'une belle plage. Mon compagnon se pose à faire la sieste sous les jambes d'un touriste guitariste argentin pendant que je mange.


Il n'est pas tard donc je décide de revenir à pied au sud. Le prochain bateau est dans quelques heures et fait escale au sud. Autant en profiter pour découvrir le second chemin sous le soleil!

Les beaux sommets enneigés de cette splendide cordillère apparaissent au dessus des nuages.


Assez inédit: des porcs sur la plage! Même en Bretagne on ne voit pas ça!


De retour au sud, je récupère mon sac et descend au port à la recherche d'une bonne bière et peut être d'une connexion internet. J'achète mon billet de bateau et là je croise Nati! Nous avions discuté au petit déjeuner à Puno! Nati vient d'Argentine et vit au Mexique. Comme moi, elle veut une bière et rentre à Copacabana et à La Paz s'il y encore des bus! Alors....salud!!!!

Une fois la traversée faite, nous allons directement au terminal de bus. Un bus part bientôt, nous achetons les billets!

Quelques kilomètres après le départ, nous sommes surpris....le bus avance dans le lac!?!? Que se passe-t-il? Notre bus est-il amphibie???



En fait, nous venons d'embarquer....sur une plateforme à peine plus grande que le bus! Nous avons l'impression de flotter dans notre bus!


Après quelques heures nous arrivons dans les alentours de La Paz! Nous avons pas mal de retard et à La Paz le traffic est dense!

jeudi 21 novembre 2013

Puno - Lac Titicaca - Islas Uros/Amantani/Taquile 18/11 - 21/11

En arrivant à Puno, je pose mon sac et vais voir les agences de voyages pour aller visiter les iles du lac Titicaca. Encore une fois, je souhaite le faire seul. Renseignements pris, je comprends que la seule manière de faire les 3 iles, c'est avec une agence, car il n y a pas de transport public entre les iles...je ne suis pas surpris....je prends un tour organisé qui inclue une nuit dans une famille sur l'ile d'Amantani, le deuxième jour je resterais dormir sur l'ile Taquile au lieu de rentrer avec le groupe a Puno! 

Le matin, nous sommes une bonne douzaine dans le bateau attendant le départ. Un jeune joue de la guitare et chante des morceaux locaux. Lorsque l'heure est venue de partir, le gars passe avec son chapeau. J'entend la dame derrière moi, genre cinquantenaire bourgeoise anglophone, dire à ses compagnes un peu du même genre: "il faut lui donner, pour nous c'est rien mais pour eux, c'est beaucoup!" Et elle lui donne un gros billet....et les autres obéissent....j'adore cet apitoiement...je vais m'entendre avec elles, je le sens!!!! Le bateau démarre... L'autre derrière fait des grands gestes pour invoquer je ne sais quel esprit, à moins que cela ne soit pour tenter d'attraper les mouches, absentes à cette altitude! 

Le lac Titicaca est situé à plus de 3800 mètres, à cheval entre le Pérou et la Bolivie, avec 204 km de long et 65 km de large!



La première étape du tour, ce sont les iles Uros, du nom du peuple qui y habite. Ils vivent sur les iles flottantes, fabriquées à partir de plantes et de leurs supports de croissance!




Nous abordons sur une des ces iles où nous attendent, une famille en costume. On nous installe sur des bancs consitués de fagots d'herbes. Notre guide se lance alors dans un commentaire sur les Uros, en espagnol puis en anglais. Pour nous expliquer comment les iles sont construites, ils donnent des ordres aux membres de la famille, pour qu'ils miment certaines étapes de la fabrication...parfois il fait parler le chef de famille et lui posant des questions, puis traduit en anglais. Moi, je ne comprends pas pourquoi ça n'est pas ce chef de famille qui nous parle de sa famille, de leur culture, de leur ile...et je n'aime pas comment le guide donne des ordres!

Après cette explication, les membres de la famille nous emmènent par groupe dans leurs maisons, et puis sur les stands d'artisanat à vendre...


Moi, j'en profite pour aller discuter avec le chef de famille qui écaille du poisson. Rapidement, je lui demande pourquoi il n'explique pas lui même sa culture, la fabrication de l'ile aux touristes....Il répond qu'il ne parle pas anglais....mais il pourrait expliquer en espagnol pour ceux qui comprennent, et le guide se contenterait de traduire en anglais, non? Il semble un peu embarrasser....c'est comme cela que cela se fait toujours...et puis, il me regarde et me dit: " c'est une question très intéressante que tu poses!". Mais il n'en dit pas plus.... J'exprime alors que pour moi, ça me semble important qu'ils échangent directement avec les visiteurs, qu'ils parlent de leur culture, et que ça ne soit pas un guide qui vient du continent qui parle de choses qu'il ne connait pas bien!


Il me dit alors que je pourrais revenir seul si je veux et y rester dormir. Trop bien!!! Bien sur que oui! Justement je lui explique que mon plan était de passer une nuit supplémentaire sur une ile sans le groupe! Le lendemain c'est possible! Je vais voir le guide....peuvent ils me redéposer ici en revenant à Puno? Non! Ca fait un détour de 15 min! Grrrrr! Ca m'énerve! Je retourne vers mon futur hote...on discute...il viendra me chercher avec son bateau sur la cote la plus proche! Ok, rendez-vous pris!




Il est posssible de faire un tour sur les embarcations prévues pour les touristes inspirées des bateaux traditionnels. Moi, j'attend sur l'ile. La chasseuse de mouches reste également avec ses disciples... elles se mettent en cercle au centre de l'ile et commencent à prier, entre les maisons, chez ces gens, sur cette ile de quelques mètres carré!!! Je n'en reviens pas! Non seulement, on dirait une secte mais en plus débarquer chez des gens et se mettre à prier ainsi, c'est pour moi tout sauf du respect!


Nous repartons ensuite en direction de Taquile! Comme je ne supporte pas le groupe de touristes, ni d'entendre parler anglais, et que je veux etre tranquille, je monte sur le toit du bateau! Je suis accompagner au début, mais vu le soleil qui tape fort et le froid, je suis rapidement seul! Je m'habille bien et mets mon chèche! C'est mon objet fétiche multi-usages de voyage! Ca me sert contre le froid, le soleil, la poussière, et pour dormir, contre la lumière et comme oreiller! Magique!

Il n'y a pas eu de photo de moi encore sur ce blog....et j'ai reçu des réclamations!!! Alors, en voici une, prise avant de faire ma sieste sur le toit du bateau, au beau milieu du lac Titicaca!


En fin de matinée, nous arrivons sur l'ile d'Amantani. Les familles de la communauté de l'ile se donnent le tour pour héberger les touristes chez eux. A notre arrivée, les "mamans" nous attendent sur le port. Nous nous répartissons en petit groupe et on nous confie à l'une d'elle. Moi, je suis avec Joris et Ina; un jeune couple belge sympa. Nous suivons notre "maman" jusqu'à chez elle. Nous nous installons dans notre chambre et sommes invités à manger. Nous mangeons tous les trois, la famille ne partage pas le repas avec nous, dommage!



Dans l'après-midi, nous avons rendez vous avec le groupe, pour marcher au sommet de l'ile et assister au coucher de soleil.


Au début, j'attend le reste du groupe...l'ile est petite et le chemin évident, alors je m'échappe à nouveau!


Là haut, des gamins tentent de vendre bracelets et babioles aux touristes. La vue est jolie sur le lac et le soleil qui disparait au dessus des montagnes!



Les groupes de touristes (car bien sur nous ne sommes pas le seul bateau) arrivent petit à petit au sommet....mais personne du mien...sans doute sont ils allés sur l'autre point du vue juste en face. Le soleil se couche doucement, je décide d'aller voir l'autre vue et rejoindre le groupe.



Je les retrouve tous en train de prendre des photos. Je fais de même puis nous redescendons.



Le soir, nous dînons dans la famille. La femme ne souhaite pas échanger visiblement. Son mari qui rentre du champs lui est souriant et discute avec nous à table.
Il nous explique, comme nous l'avait dit le guide, que ce soir, il y a une soirée, avec musique et danse. Ils vous nous donner des chapeaux et ponchos et nous retrouverons les différents groupes de touristes...je sens la mascarade...Ina et Joris vont aller se coucher...moi, j'ai envie d'aller voir par curiosité. Le concert peut être bon et je pourrais peut être échanger avec ce monsieur qui va m'accompagner ou d'autres locaux. Par contre, je ne veux pas du "déguisement". Le monsieur insiste...comme je refuse, il finit par me dire que sinon mon guide va le lui reprocher! Je lui répond de ne pas s'en faire, je lui parlerais moi au guide! Nous allons donc dans la salle de fêtes du village éclairées à la lampe de poche. Sur place, des touristes déguisés tente de danser. C'est un peu navrant je dois dire. Mon accompagnateur s'ennuie très vite, et moi aussi! Nous rentrons!

Le lendemain, nous retrouvons le groupe au port et saluons notre "maman". Nous nous rendons sur l'ile de Taquile.

Nous montons dans le village et flânons sur la place principale.




Nous rejoignons ensuite l'autre port de l'ile. Sur le chemin, se trouve cette fleur: la cantuta. C'est la fleur nationale, emblème du Pérou.



Les femmes filent la laine tout en marchant...



Le midi, nous nous arrêtons dans un restaurant avant le port. Là, on nous explique comment ils lavent la laine à l'aide de fibres d'un arbre. Un savon naturel efficace pour dégraisser et reblanchir la laine!



C'est ensuite l'heure du retour à Puno. Moi, j'ai hate de retrouver le monsieur des Uros!


Arrivés à Puno, je prends un "combi" pour me rendre sur le lieu de rendez vous fixé la veille.


Je patiente un peu, et achète quelques gâteaux pour offrir à la famille. Je souhaite que notre échange ne soit pas uniquement financier (même si nous n'avions pas évoquer ce point la veille). Ce cadeau sera pour bien commencer la relation et montrer que je viens de manière amicale, et pour les remercier de me recevoir chez eux.

Le chef de famille arrive avec sa femme. Ils étaient en ville pour faire quelques courses. Nous montons sur leur bateau et c'est parti! Je suis content! Mon hote semble lui aussi heureux de ma visite!





Une fois sur leur ile, ils m'expliquent que les enfants et petits enfants ne sont pas là ce soir. Ils sont dans la belle-famille. Je serais donc seul avec eux. Ils se prénomment Roberto et Catalina.

Roberto me dit qu'il va pouvoir me parler de sa culture. Nous évoquons le sujet de la veille... j'en ai parlé au guide qui ne comprenait pas ma remarque. Lui aussi, a évoqué le fait que les locaux ne parlent pas anglais, et que de toute façon il racontait la même chose...Roberto rit et me dit que bien souvent, les guides racontent des bêtises!!! Par exemple, le guide nous avait dit qu'une ile a une durée de vie de 25 ans. Roberto, qui sait de quoi il parle, me dit que l'ile dure très longtemps....plus elle vieillit, et plus elle est solide car les racines poussent et consolident l'ensemble. Seul le mauvais temps et les vagues peuvent la détruire!




Les iles Uros sont constituées de blocs flottants. Ces blocs sont formés de cette plante la "totora". Les racines maintiennent un peu de terre. Les Uros, vont chercher ces blocs, les découpent en plus petits pour les déplacer à travers les marais, et ensuite reconstituent une ile à la taille voulue en accrochant les blocs entre eux. Les racines ensuite vont souder le tout. Le sol est couvert de tiges coupées très régulièrement. L'ile est ensuite amarrée à l'aide de longue cordes jusqu'a l'ile non flottante la plus proche.
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La "totora" est indispensable pour les Uros. Ils mangent la base des tiges. Ces mêmes tiges servent à construire les embarcations et les maisons. De plus, les tiges séchées sont utilisées comme combustibles pour faire à manger.


Roberto me propose d'aller se balader en bateau,  d'aller couper des "totora" pour mettre sur le sol...Nous embarquons donc et nous dirigeons vers les iles naturelles proches et nous arrêtons au milieu des marais. Là, il me montre comment couper les plantes à l'aide d'une perche au bout de laquelle une lame est fixée perpendiculairement. C'est ensuite à moi de me mettre au boulot! Roberto dit que je me débrouille bien...mais je fatigue vite pour récolter peu de tiges! Vu l'étendue de l'ile, même modeste, il en faut un paquet pour couvrir le sol!

Roberto ensuite continue de guider le bateau à l'aide sa perche, sans moteur car nous sommes dans les marais. Il cherche des œufs m'explique-t-il! Pas d'œufs dans les parages...
Il m'explique aussi qu'avant les Uros vivaient de la chasse et de la pêche. Aujourd'hui, c 'est différent! Ils vivent du tourismes et la chasse et la pêche sont annexes. Il a été un grand chasseur! En vue de se marier, il chassait beaucoup pour mettre de l'argent de coté! Plus de 40 oiseaux par jours!
Les Uros vivaient avant plus au large. Le gouvernement péruviens les a fait rapprocher de Puno pour les touristes. Les parents de Roberto vivent toujours là bas, isolés et de manière traditionnelle.
En se rapporchant de la cote, les Uros abandonnent donc une partie de leurs traditions. Mais ils accèdent aussi à un autre confort, comme les chaussures, les panneaux solaires, l'électricité...ils sont aussi situés dans une partie du lac qui est protégée des grosses intempéries... c'est un bien ou un mal? Je ne sais pas trop...en tout cas, ils ont fait ce choix (ou pas d'aillleurs, je ne sais pas) et Roberto ne semble pas le regretter.




Nous allons alors relever les filets de pêche! Nous récupérons quelques petits poissons!



Après ce tour, pendant que le soleil se couche et que je profite du silence et de la beauté du lieu, nous rentrons à l'ile.




De retour Catalina prépare le repas. Nous allons manger une bonne soupe bien chaude! Et ça fait du bien, car le soleil une fois caché, il fait vite très frais à cette altitude!!!! D'ailleurs, nous finirons le repas à l'intérieur!

Après la soupe, nous mangeons ces petits poissons tout frais!





C'est assez marrant car Catalina, réservée, chuchote des choses à Roberto. Elle semble un peu gênée de parler.....de toute façon, elle parle en aymara, et je ne comprends rien du tout!
Ils m'apprenent quelques mots, les salutations de bases. Par exemple, bonjour se dit "Kamisaraki".

J'explique à Roberto et Catalina, que ça fait longtemps que j'ai connaissance des iles des Uros! Je ne connaissais le nom, mais dans mon dessin animé préféré, "les mystérieuses cités d'or", que je leur décrit brièvement, un peuple vivant sur des iles fllottantes, utilisant des bateaux construits à l'aide branches sont évoqués! Je les sens assez flattés tous les deux! 


Je vais dormir là où nous terminons notre repas. Le vent souffle et le ciel est couvert. Roberto annonce un mauvais temps!
On se donne rendez vous le lendemain pour refaire des activités et me ramener à Puno. Mais, peu de temps après m'avoir quitté, Roberto revient tout gêné....il a eu un coup de téléphone (eh oui, ils ont aussi le GSM!) , il a un impératif demain! Du coup, il m'emmène à Puno à 5h30!


Je passe une bonne nuit au chaud sous un tas de couverture! Roberto frappe à ma porte. Lorsque je sors, je vois la montagne enneigée! A priori ce sont des grêlons! Il a fait un mauvais temps toute la nuit! Moi je n'ai rien entendu! Tous les deux étaient inquiets pour moi me disent-ils! Roberto s'est levé en pleine nuit car le vent souffflait et la pluie tombait fort. Il a donc protégé le bateau de promenade des touristes avec une bache.


Nous quittons donc l'ile avec Roberto, Catalina dort encore et je ne pourrais pas la saluer. Il fait très froid lors cette traversée!!!! Moi, je suis un peu à l'abri mais Roberto est congelé dehors pour tenir la barre!

Nous arrivons au port de Puno. Je comprends que Roberto repart aussitôt. Il me fait part du plaisir qu'il a eu à m’accueillir, que je serais bienvenu si je reviens, et que je peux lui envoyer des amis aussi. Je suis bien content de mon expérience avec eux et je le lui dit. Viens le moment de l'indemniser...lorsque je lui demande combien, il me répond que je donne ce que je pense etre juste...j'avais payer 30 Bolivianos à la famille d'Amantani pour une nuit, deux repas et un petit dej....je me dis que je peux lui donner la même chose pour la bateau, une nuit et un repas....mais quand je lui donne, je vois sa déception....il est déçu! Je suis embêté, même si je pense que c'est assez juste....je finis par lui donner 50. Je le salue et quitte le bateau, un peu déçu de ce dernier échange.

A Puno, je rejoins l'hotel où j'ai laissé mon sac, j'ai le droit de prendre un petit déjeuner et me renseigne des horaires des bus qui partent de l'autre coté du lac, à l'est en Bolivie, à Copacabana. Le bus part à 7.30! Je finis mon café et je saute dans un taxi pour le terminal de bus. Aujourd'hui, je quitte le Pérou où j'ai encore plein de choses à voir et je vais entrer en Bolivie!